Aides privées
En 2019, le PIB culture est estimé à 47 milliards d’euros ; la même année on recense 500 millions d’euros de mécénat culturel. Il représente donc un peu plus d’ 1% du budget de la culture.
Source : Comptes nationaux – Base 2014, Insee / Deps, ministère de la Culture, 2020
Partenariat
Sponsoring
Des entreprises vous aident financièrement et vous leur proposez en échange de la visibilité (encart sur la plaquette, banderole sur le site de l’événement…) ? Vous travaillez donc avec des sponsors. Il ne s’agit ni plus ni moins que d’un achat d’encart publicitaire que vous leur proposez sous forme de prestation de service et dans ce cas vous fournissez à l’entreprise une
. L’entreprise a un intérêt direct à vous donner cet argent puisque vous leur vendez quelque chose, elle ne pourra bien évidemment pas déduire cette somme de ses impôts.Prêt de matériel, locaux, etc.
Si pour avoir fait de la publicité à un commerce il vous paie en nature ou vous fait une grosse réduction, vous êtes toujours dans le cadre du sponsoring. Vous échangez une valeur marchande contre une autre, vous payez la prestation en publicité.
Organiser ou produire à plusieurs
Un autre moyen d’amortir ou de répartir les coûts et le risque financier c’est de s’associer avec d’autres organisations. Si une autre entreprise de droit privé (comme une association, une SARL, une autoentreprise) coproduit votre événement, bénéfices ou déficits seront partagés. Dans ce cas, il est intéressant de signer une convention pour que les engagements de chacun soient clairs.
Prêt
Parfois les projets nécessitent de la
(pour presser un disque, pour avancer les frais d’un festival, etc.). En plus des établissements bancaires, certains projets profitent d’avances réalisées par des particuliers, une association ou un autre partenaire privée. Il s’agit là d’une pratique risquée pour le prêteur bien sûr mais il y a heureusement une majorité de cas de figure où ça fonctionne et où l’argent est remboursé.Mécénat
Il s’agit là d’un don désintéressé, sans contrepartie significative, de la part d’une personne à titre individuelle ou d’une entreprise. Il est effectué à un organisme d’intérêt général et peut permettre au donateur de déduire une partie de la somme des ses impôts.
Pour tout connaître sur le mécénat et sa réglementation, le ministère de la Culture propose sur son site une charte du mécénat, consultable à cette adresse : https://www.culture.gouv.fr/charte-mecenat
Organisme d’intérêt général : vous ?
Il n’y a pas d’agrément ou de labellisation pour définir qui est un organisme d’intérêt général. Nul n’est censé ignorer la loi, vous pouvez donc auto-diagnostiquer votre structure en fonction des textes de lois pour savoir si vous en êtes un. Dans le doute, vous pouvez demander l’avis d’un inspecteur des impôts donné par écrit que l’on appelle rescrit fiscal. Si celui-ci est engageant pour l’administration, il dépend des éléments déclaratifs que vous aurez fournis.
3 critères prédominent pour savoir si vous servez l’intérêt général :
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Le don
C’est fournir un bien, une somme d’argent ou un service sans rien recevoir en échange… ou presque ! En effet la jurisprudence montre qu’une tolérance de 25% du montant du don en contrepartie est tolérée. Si vous êtes d’intérêt général, vous pouvez lui fournir un reçu pour don ouvrant droit à réduction d’impôts.
La forme du don
Don financier
Cash, chèque, virement, bons au porteur, cryptomonnaie, c’est le plus répandu.
Don en nature
Il peut arriver que l’on vous aide, sans contrepartie, en vous prêtant une sono, un local ou en vous donnant des objets, du matériel, de la nourriture. Ces dons sont aussi défiscalisables. Attention à l’évaluation du don, si un boulanger vous donne des baguettes, ça n’est pas le prix de vente public qu’il pourra prendre en compte pour ces impôts mais bien le prix que cela lui a couté à lui hors marge.
Mécénat de compétence
Une entreprise peut aussi mettre gratuitement et sans contrepartie à votre service des heures de salariat. Une agence bancaire qui ferait votre administratif ou un cuisinier auto-entrepreneur qui préparerait vos repas sont des exemples de dons pouvant ouvrir à une réduction d’impôts.
Financement participatif
On range dans cette catégorie toutes sortes d’aides privées : le don, le prêt, l’investissement, le pré-achat, du moment qu’elles ne passent pas par les acteurs traditionnels du financement (banque, collectivités, état…). Il est très utilisé en culture mais attention, pour les petits projets la majorité des sommes collectées proviennent de ce qu’on appelle la
Cela reste malgré tout un moyen avéré de lever des fonds et cette modalité de participation semble correspondre aux usages actuels.
Les fondations
Le type d’aides octroyées par les fondations diffère selon les missions de celles-ci, cependant nombre d’entre elles peuvent financer des projets culturels. L’association Opale, Centre de ressource Culture et Économie Solidaire tient à jour une liste de fondations agissant dans le domaine de la culture. Vous trouverez dans ce guide un focus sur 30 fondations actives dans le secteur, détaillant les esthétiques privilégiées et le type de projets soutenus (exemples à l’appui) : 2020_opale_guide_mecenat_associations_culturelles.pdf
Le collectif des festivals a lui aussi établi une liste de fondations actives dans le financement de projets culturels, avec un axe plus large qui est celui du développement durable : https://www.lecollectifdesfestivals.org/collectif/2021/07/fondations/
Enfin, l’organisme On the Move, spécialisé dans la mobilité des artistes, a réalisé un guide des fondations qui donnent un soutien à dimension internationale aux projets artistiques de toutes disciplines.